MaisonÉlise

Qui es-tu, Élise ?

Ma mission, c'est de montrer que la slow fashion peut être résolument tendance et abordable. Dans la vie, j’aime les grasses mat’, la spontanéité, la soie, le Champagne… et je déteste le froid, le polyester et les pulls qui peluchent !

Quel est ton parcours ?

J’ai fait un Master en stylisme à la Cambre, obtenu en 2011 avec grande distinction, puis je suis partie travailler à Londres pour plusieurs grandes maisons. J’ai récupéré tous les tissus qui traînaient dans les ateliers et je suis revenue avec à Bruxelles en 2018 afin de lancer MaisonÉlise. En évoluant dans ces environnements, j’ai réalisé à quel point des tissus de qualité n’étaient pas utilisés de manière optimale. Les rouleaux de tissus « test », entre autres, restant généralement inutilisés. Quand je suis revenue à Bruxelles, j’avais des valises remplies de tissus magnifiques. J’ai donc voulu créer des pièces uniques, qui ont du caractère et qui habillent instantanément.

Une journée-type avec toi, ça ressemble à quoi ?

Je travaille 4 jours par semaine dans le quartier Dansaert, qui m’inspire, me connecte avec les femmes qui osent, qui s’habillent avec goût et audace. Sonja Noël avec qui je travaille dans sa boutique de créateurs Stijl, m’inspire d’ailleurs par sa force, sa vision et sa justesse.

Les autres jours de la semaine (et parfois le soir en rentrant!) je crée dans mon atelier. Je fais «tout », le prototypage, la couture, le marketing Instagram et ensuite, la livraison et suivi clientèle. J’adore ça ! Et j’adore aussi spotter mes clientes avec un top MaisonÉlise, en rue ou sur les réseaux.

Justement, qui t'inspire ?

Les femmes que je croise dans la rue. Le street style des filles et la façon dont elles associent les pièces.

Quel a été le déclic pour lancer ta marque ?

MaisonÉlise est une marque de vêtements faits-main et upcyclés à partir de tissus de grandes maisons de luxe. Comment est née la marque? A l’été 2019, mon compagnon reçoit une offre qu’il ne peut pas refuser. On décide alors de quitter Londres où on vivait et de revenir à Bruxelles. Je réalise que c’est l’occasion pour moi de créer à nouveau. Au début, je crée d’abord pour moi, des tops simples mais aux manches bouffantes et colorées crées avec les fameux tissus récupérés. Quand j’ai porté mes créations pour la première fois dans les rues branchées de Bruxelles, plusieurs femmes m’ont demandé d’où venaient les tops. MaisonÉlise était née.

La cliente pour qui tu crées, c’est qui ?

Ce sont des femmes de 20 à 65 ans. Des femmes stylées, qui osent, tout en faisant attention à la provenance des vêtements qu’elles portent.

Quelle est la philosophie de ta marque ?

Je confectionne depuis le début tous mes tops à la main dans mon atelier bruxellois, renforçant ainsi le côté local du produit. Les clientes peuvent même passer à l’atelier et/ou demander du sur- mesure. Tous les tops sont fabriqués à la demande, il n’y a donc pas de stock qui dort. Les tops sont souvent disponibles en quantité limitée et exclusive. L’ADN de la maison réside dans les manches, et leurs formes varient en fonction des coupes. Je crée quand j’en ai envie, il n’y a donc pas de collections mais les pièces sont adaptées aux saisons. Des manches courtes en été, cols roulés en hiver mais aussi des vestes en denim vintage. Aujourd’hui, je veux montrer que la slow fashion peut être résolument tendance et abordable . Via des partenariats avec Oxfam par exemple, je veux montrer le potentiel insoupçonné de certaines pièces et transformer ce qui existe déjà. D’ailleurs, je collabore avec d'autres marques Belges pour des collections capsules, des entreprises associatives Oxfam et les Petits Riens, je shoote dans les hôtels Bruxellois, j'aime travailler avec ce que la Belgique peut nous offrir.

Quelles sont tes inspirations ?

Mes tops sont déjà des pièces fortes visuellement, ils sont parfaits sur un jeans Levi’s vintage, un pantalon en cuir ou beau simili. Aussi, ils vous accompagnent pour une journée de travail jusqu'à l'after work drink ou petit restaurant !